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Les aides techniques

Temps de lecture : 4 minutes

Sommaire

Mis à jour le 18/10/2023

Les aides techniques sont l’un des éléments clés de la prévention orthopédique. Bien choisies, bien réglées et bien utilisées elles contribuent à limiter l’aggravation des troubles existants ou l’apparition de nouvelles déformations. Elles viennent également soutenir les capacités de la personne en lui offrant plus de possibilités.

Choix et mise en place

Il existe toutes sortes d’aides techniques : aides à la verticalisation, au transfert (lève-personne), au déplacement, à la toilette… Elles ont beaucoup évolué ces dernières années : matériaux plus adaptés, nouvelles technologies… Il est également plus facile de trouver des informations sur ces différentes solutions. Plusieurs sites internet peuvent vous donner une idée de ce qui se fait. Citons, à titre d’exemple, ceux de l’association Hacavie, de la Fondation Garches, du CERAH, du TechLab (le département dédié à l’innovation technologique d’APF France handicap)…

Cependant, le choix d’une aide technique réclame une véritable concertation pluridisciplinaire qui mobilise l’ensemble de l’équipe intervenant autour de votre proche : médecin MPR (médecine physique et de réadaptation), kinésithérapeute, orthophoniste, ergothérapeute, éducateurs / AES… Les besoins de votre proche, les vôtres en tant que proches aidants, et ceux des professionnels doivent être pris en compte dans le cahier des charges. Ce travail peut être mené en lien avec l’établissement où est suivi votre proche. En dehors des établissements médico-sociaux, les ergothérapeutes libéraux, la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de votre département et le centre d’information et de conseils sur les aides techniques (CICAT) de votre territoire ont également une mission d’évaluation des capacités de la personne et de ses besoins. Ils peuvent faire des préconisations, proposer des essais comparatifs sur les aides techniques. N’hésitez pas à solliciter ces différents accompagnements, même pour le choix de matériel qui peut sembler moins spécifique ; certaines solutions recommandées ailleurs peuvent ne pas être adaptées aux spécificités de votre proche.

Installation et suivi

Selon l’aide technique en question, il est souvent préférable que son installation, ses réglages et l’installation de la personne soient contrôlés par des professionnels (orthoprothésiste, ergothérapeute). Une mauvaise installation peut avoir de mauvaises répercussions (communication, déglutition…).

Il est également important que les différentes aides techniques utilisées soient régulièrement réévaluées et révisées, au cours de la croissance de votre proche bien sûr, mais aussi une fois adulte.

Utilisation

Proches aidants, vous avez également besoin qu’on vous montre comment fonctionnent les différentes aides techniques que vous pouvez être amenés à utiliser avec votre proche. Vous pouvez bien sûr vous adresser aux professionnels avec lesquels vous collaborez.

Sachez qu’il existe également des formations à destination des proches aidants. Vous connaissez les sessions de sensibilisation-formation d’Aidforpoly, citons également celles menées dans le cadre du dispositif RePairs Aidants de l’APF France handicap sur la thématique « Le fauteuil roulant et les aides techniques : choix et entretien ».

Financements

Des aides financières sont prévues pour l’acquisition de ces aides techniques. N’hésitez pas à vous faire accompagner dans cette démarche de demande de financement. Pour en savoir plus, vous pouvez demander conseil aux professionnels que vous connaissez, passer par la MDPH ou le CICAT, vous adresser aux centres de ressources (poly)handicap, au centre communal d’action sociale (CCAS) de votre commune. Sachez qu’il existe 3 types de financement possibles :

  • L’assurance maladie obligatoire (CPAM, MSA et autres régimes spéciaux).
  • Les aides financières pour compenser la perte d’autonomie : l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) et un de ces compléments, puis la prestation de compensation du handicap (PCH) à partir de 20 ans.
  • D’autres financements complémentaires :
    • Votre mutuelle.
    • Vos assurances (complémentaire santé ou accident), selon votre contrat.
    • Les aides de votre caisse de retraite.
    • Les aides exceptionnelles de la CPAM (aides financières individuelles) et de la Caf (aide financière exceptionnelle).
    • Les aides sociales facultatives des communes et départements, dédiées aux personnes en situation de handicap ou aux personnes âgées. Renseignez-vous auprès des services sociaux de votre mairie et du centre communal d’action sociale (CCAS).
    • Les fondations et les associations des personnes en situation de handicap ou malades.
    • Le fonds départemental de compensation du handicap (FDC) : ce fonds doit intervenir en dernier lieu, après toutes les autres demandes de financement et avec une visibilité sur l’ensemble des aides déjà perçues.

Vous trouverez plus de détails sur la page Quels sont les financements pour les aides techniques ? du site gouvernemental Mon Parcours Handicap.

Enfin, certaines familles n’hésitent pas à recourir à des solutions de financement participatif ou à faire appel à des associations susceptibles de collecter des fonds.